Échographie du thorax fœtal : De l’anatomie normale aux malformations complexes
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Ce cours, d’une durée de deux heures, vise à fournir aux participants une approche complète et structurée de l’échographie du thorax fœtal, allant de l’anatomie normale aux malformations les plus complexes.
Dans un premier temps, nous aborderons les bases de l’échographie thoracique, en détaillant les techniques d’imagerie utilisées, les coupes échographiques essentielles et les critères d’évaluation des structures thoraciques normales. Cette compréhension de l’anatomie normale est indispensable pour identifier toute anomalie et en évaluer la sévérité.
Nous explorerons ensuite les principales malformations congénitales, notamment la hernie diaphragmatique congénitale (HDC) et les malformations pulmonaires congénitales telles que la maladie adénomatoïde kystique pulmonaire (MAKP) et la séquestration pulmonaire.
L’accent sera mis sur les signes échographiques distinctifs, les outils pronostiques comme le Lung-to-Head Ratio (LHR) et les options thérapeutiques disponibles, y compris les interventions prénatales comme l’occlusion trachéale fœtoscopique (FETO).
D’autres pathologies thoraciques, comme les épanchements pleuraux, les masses médiastinales et les anomalies du diaphragme, seront également abordées.
Enfin, nous discuterons des implications cliniques et de la prise en charge multidisciplinaire, en mettant l’accent sur la surveillance échographique, les décisions obstétricales, la réanimation néonatale et les interventions postnatales.
Plan du cours
4.1. Hernie diaphragmatique congénitale (HCD) (15 min)
4.2. Malformations pulmonaires congénitales (15 min)
développement des chapitres du plan
1.1. Objectifs du chapitre (2 min)
1.2. Importance de l’échographie thoracique fœtale en médecine prénatale (3 min)
1.3. Techniques et principes de base de l’échographie thoracique fœtale (5 min)
1.3.1. Modes d’imagerie utilisés
1.3.2. Coupes échographiques essentielles
1.3.3. Repères anatomiques clés en échographie thoracique fœtale
1.4. Limites et défis diagnostiques (2 min)
2.1. Introduction et objectifs du chapitre (2 min)
2.2. Structures principales à analyser en échographie thoracique fœtale (5 min)
2.2.1. Poumons fœtaux
2.2.2. Diaphragme
2.2.3. Cœur et médiastin
2.2.4. Cage thoracique et côtes
2.3. Coupes échographiques essentielles pour l’étude du thorax fœtal (5 min)
2.3.1. Coupe axiale standard (transversale)
2.3.2. Coupe longitudinale parasagittale
2.3.3. Coupe coronale
2.4. Signes échographiques d’un développement pulmonaire normal (3 min)
2.5. Conclusion et transition vers le chapitre suivant (1 min)
3.1. Introduction et objectifs du chapitre (2 min)
3.2. Modes d’imagerie utilisés en échographie thoracique fœtale (6 min)
3.2.1. Mode 2D (B-mode) : analyse morphologique de base (2 min)
3.2.2. Doppler couleur et Doppler pulsé : analyse vasculaire (2 min)
3.2.3. Mode 3D/4D : application avancée (2 min)
3.3. Coupes échographiques essentielles pour l’évaluation thoracique (4 min)
3.3.1. Coupe axiale standard (2 min)
3.3.2. Coupe longitudinale parasagittale (1 min)
3.3.3. Coupe coronale (1 min)
3.4. Importance des mesures quantitatives (3 min)
3.4.1. Lung-to-Head Ratio (LHR)
3.4.2. Volume pulmonaire mesuré en IRM
3.4.3. Évaluation du rapport thorax-abdomen
3.5. Conclusion et transition vers le chapitre suivant (1 min)
4.1. Introduction et objectifs du chapitre (2 min)
4.2. Hernie diaphragmatique congénitale (HDC) (15 min)
4.2.1. Définition et physiopathologie (2 min)
4.2.2. Signes échographiques de la HDC (4 min)
4.2.3. Outils pronostiques en cas de HDC (5 min)
4.2.4. Options thérapeutiques et prise en charge (4 min)
4.3. Malformations pulmonaires congénitales (15 min)
4.3.1. Maladie adénomatoïde kystique pulmonaire (MAKP) (5 min)
4.3.2. Séquestration pulmonaire (5 min)
4.3.3. Atrésie bronchique (5 min)
4.4. Conclusion et transition vers le chapitre suivant (2 min)
5.1. Introduction et objectifs du chapitre (2 min)
5.2. Chylothorax congénital (5 min)
5.2.1. Définition et physiopathologie (1 min)
5.2.2. Signes échographiques (2 min)
5.2.3. Pronostic et prise en charge (2 min)
5.3. Effusions pleurales non chylothoraciques (3 min)
5.3.1. Causes principales (1 min)
5.3.2. Signes échographiques (1 min)
5.3.3. Prise en charge (1 min)
5.4. Masses médiastinales fœtales (5 min)
5.4.1. Tératome médiastinal (2 min)
5.4.2. Kyste bronchogénique (1 min)
5.4.3. Séquestration médiastinale (1 min)
5.5. Pathologies du diaphragme (3 min)
5.5.1. Agénésie diaphragmatique (1 min)
5.5.2. Paralysie diaphragmatique (1 min)
5.5.3. Hernie de Morgagni (1 min)
5.6. Conclusion et transition vers le chapitre suivant (2 min)
6.1. Introduction et objectifs du chapitre (2 min)
6.2. Importance du diagnostic prénatal et du suivi échographique (4 min)
6.2.1. Détection précoce et classification des anomalies (2 min)
6.2.2. Surveillance échographique des cas à risque (2 min)
6.3. Approche multidisciplinaire pour l’orientation de la prise en charge (4 min)
6.3.1. Coordination des spécialistes impliqués (2 min)
6.3.2. Centres de référence pour les malformations congénitales (2 min)
6.4. Options thérapeutiques prénatales et leur indication (6 min)
6.4.1. Thérapies in utero pour les pathologies sévères (3 min)
6.4.2. Indications d’une extraction néonatale anticipée (3 min)
6.5. Prise en charge néonatale et suivi à long terme (4 min)
6.5.1. Réanimation et soins intensifs après la naissance (2 min)
6.5.2. Stratégies chirurgicales et post-opératoires (1 min)
6.5.3. Suivi à long terme et évaluation du développement pulmonaire (1 min)
6.6. Conclusion et transition vers le chapitre final (2 min)
FAQ
✅ L’évaluation thoracique fœtale peut être faite dès la 2ᵉ échographie morphologique (22 SA) et être approfondie en cas d’anomalie détectée.
✅ Il permet de visualiser la vascularisation pulmonaire, d’identifier des anomalies comme une séquestration pulmonaire et d’évaluer les flux sanguins cardiaques.
✅ Il permet d’étudier le mouvement diaphragmatique, notamment en cas de suspicion de paralysie diaphragmatique.
✅
✅ Elle permet une analyse globale du volume pulmonaire, la détection d’un déplacement médiastinal et l’identification des hernies diaphragmatiques congénitales (HDC).
✅ Les poumons sont initialement hypoéchogènes et deviennent progressivement hyperéchogènes en raison du développement des structures alvéolaires.
✅ Le Lung-to-Head Ratio (LHR) et le volume pulmonaire en IRM (O/E-TFLV) sont les principaux outils pronostiques pour l’évaluation de l’hypoplasie pulmonaire.
✅ Une réduction du volume pulmonaire, un déplacement médiastinal et un LHR inférieur à 1 sont des signes évocateurs.
✅ Déplacement du cœur vers le côté opposé, présence d’organes abdominaux (estomac, foie) dans le thorax et absence de continuité du diaphragme.
✅ La séquestration pulmonaire présente une vascularisation systémique anormale visible en Doppler, tandis que la MAKP est caractérisée par une masse kystique sans vascularisation systémique propre.
✅ Présence d’un épanchement pleural anéchogène, souvent bilatéral, pouvant provoquer une compression pulmonaire et être associé à un hydrops fœtal.
✅ Il apparaît comme une masse hétérogène contenant des éléments solides et kystiques, parfois avec des calcifications visibles.
✅ La présence d’hydrops fœtal, une croissance excessive d’une masse thoracique, un déplacement important du médiastin et une baisse du LHR.
✅ Tous les 15 jours en cas de malformation sévère, mensuellement si absence de complications évolutives.
✅ Une masse volumineuse compressive, un hydrops fœtal sévère ou une HDC majeure peuvent justifier une césarienne programmée pour optimiser la prise en charge néonatale.
✅ Elle permet d’anticiper le niveau de soins néonatals nécessaires, d’organiser une prise en charge chirurgicale précoce et de choisir le centre de naissance adapté.
✅ Elle permet une visualisation plus précise du volume pulmonaire, une meilleure différenciation des structures médiastinales et l’évaluation détaillée des anomalies diaphragmatiques.
✅ L’IRM est plus performante pour quantifier le volume pulmonaire (O/E-TFLV), mieux visualiser les structures médiastinales et détecter certains détails invisibles en échographie.
QCM
✅ Réponses correctes : A, B, C
✅ Réponses correctes : A, B, C, D
✅ Réponses correctes : A, B, D
✅ Réponses correctes : A, B, C, E
4. Quels sont les rôles du Doppler couleur en échographie thoracique fœtale ?
✅ Réponses correctes : A, C, D
5. Quels éléments visibles en échographie suggèrent une paralysie diaphragmatique ?
✅ Réponses correctes : A, C, D
✅ Réponses correctes : A, B, C, E
7. Quels éléments permettent de suspecter un tératome médiastinal en échographie ?
✅ Réponses correctes : A, B, D
8. Quelles structures sont visibles en coupe longitudinale parasagittale du thorax fœtal ?
✅ Réponses correctes : A, C, D
9. Quelles interventions prénatales peuvent être envisagées pour une pathologie thoracique fœtale ?
✅ Réponses correctes : A, C, D
10. Quelles conditions peuvent être associées à un hydramnios en cas de pathologie thoracique fœtale ?
✅ Réponses correctes : A, B, D
11. Quelles sont les principales causes d’effusion pleurale fœtale visibles en échographie ?
✅ Réponses correctes : A, B, C, D
A) Chylothorax congénital ✅
B) Hydrops fœtal ✅
C) Malformation cardiaque ✅
D) Infection congénitale (CMV, parvovirus B19) ✅
E) Atrésie de l’œsophage ❌
12. Quels sont les rôles de l’échographie dans la planification de l’accouchement en cas de pathologie thoracique fœtale ?
✅ Réponses correctes : A, B, C, E
A) Évaluation de la sévérité de l’hypoplasie pulmonaire ✅
B) Détermination du mode d’accouchement (voie basse vs césarienne) ✅
C) Décision d’un transfert vers un centre de niveau III ✅
D) Détection des anomalies chromosomiques ❌
E) Anticipation d’une ventilation néonatale immédiate ✅
13. Quels éléments doivent être analysés en cas de suspicion de pathologie diaphragmatique en échographie ?
✅ Réponses correctes : A, B, C, D
A) Position et continuité du diaphragme ✅
B) Présence d’organes abdominaux dans le thorax ✅
C) Déviation du cœur ✅
D) Évaluation du mouvement diaphragmatique en mode M ✅
E) Longueur du fémur ❌
14. Quels paramètres échographiques sont essentiels pour évaluer le pronostic d’une malformation pulmonaire congénitale ?
✅ Réponses correctes : A, B, C, D
A) Lung-to-Head Ratio (LHR) ✅
B) Volume pulmonaire observé/attendu (O/E-TFLV) ✅
C) Présence ou absence d’hydrops fœtal ✅
D) Déplacement médiastinal ✅
E) Épaisseur du placenta ❌
15 : Quel est le diagnostic le plus probable sur cette image échographique ?
A) Hernie diaphragmatique congénitale
B) Chylothorax fœtal
C) Atrésie de l’œsophage
D) Séquestration pulmonaire
E) Tumeur médiastinale
✅ Réponse(s) correcte(s) :
B) Chylothorax fœtal
Explication : L’image montre une coupe transverse du thorax fœtal avec un épanchement pleural bilatéral important, typique d’un chylothorax congénital.
16 : Quels sont les signes échographiques associés au chylothorax fœtal ?
A) Présence de liquide anéchogène autour des poumons
B) Déplacement médiastinal
C) Ascite fœtale associée
D) Hypoplasie pulmonaire
E) Calcifications thoraciques
✅ Réponse(s) correcte(s) :
A) Présence de liquide anéchogène autour des poumons
B) Déplacement médiastinal
C) Ascite fœtale associée
D) Hypoplasie pulmonaire
Explication : Le chylothorax se manifeste par un épanchement pleural anéchogène, pouvant entraîner un déplacement du médiastin, une ascite (si hydrops fœtal) et une hypoplasie pulmonaire en cas de compression prolongée.
17 : Quelle est la prise en charge prénatale d’un chylothorax volumineux ?
A) Surveillance échographique rapprochée
B) Ponction pleurale in utero
C) Pose d’un shunt pleuro-amniotique
D) Administration de corticoïdes pour la maturation pulmonaire
E) Transfusion intra-utérine systématique
✅ Réponse(s) correcte(s) :
A) Surveillance échographique rapprochée
B) Ponction pleurale in utero
C) Pose d’un shunt pleuro-amniotique
D) Administration de corticoïdes pour la maturation pulmonaire
Explication : La prise en charge inclut une surveillance échographique, une ponction pleurale en cas de compression sévère, et parfois la mise en place d’un shunt pleuro-amniotique si récidive. Les corticoïdes sont indiqués pour favoriser la maturation pulmonaire.
18 : Quels sont les facteurs de mauvais pronostic en cas de chylothorax congénital ?
A) Présence d’un hydrops fœtal
B) Épanchement pleural unilatéral modéré
C) Hypoplasie pulmonaire sévère
D) Association à une anomalie chromosomique
E) Amélioration spontanée du chylothorax en cours de grossesse
✅ Réponse(s) correcte(s) :
A) Présence d’un hydrops fœtal
C) Hypoplasie pulmonaire sévère
D) Association à une anomalie chromosomique
Explication : Un hydrops fœtal, une hypoplasie pulmonaire importante et une étiologie syndromique sont des facteurs de mauvais pronostic. Un épanchement modéré unilatéral ou une résolution spontanée sont des signes plutôt favorables.
19 : Quel est le diagnostic le plus probable sur cette image échographique ?
A) Hernie diaphragmatique congénitale (HDC)
B) Chylothorax fœtal
C) Atrésie de l’œsophage
D) Séquestration pulmonaire
E) Malformation adénomatoïde kystique du poumon (CCAM)
✅ Réponse(s) correcte(s) :
A) Hernie diaphragmatique congénitale (HDC)
Explication : L’image montre une coupe axiale thoracique fœtale avec un estomac intra-thoracique, une déviation médiastinale et une anomalie du positionnement des organes abdominaux, évocateurs d’une HDC.
20 : Quels sont les signes échographiques typiques d’une hernie diaphragmatique congénitale ?
A) Déplacement du médiastin vers le côté opposé
B) Estomac et/ou anses intestinales en position thoracique
C) Hypoplasie pulmonaire du côté atteint
D) Visualisation du foie intra-thoracique dans certains cas
E) Présence d’une ascite isolée
✅ Réponse(s) correcte(s) :
A) Déplacement du médiastin vers le côté opposé
B) Estomac et/ou anses intestinales en position thoracique
C) Hypoplasie pulmonaire du côté atteint
D) Visualisation du foie intra-thoracique dans certains cas
Explication : L’HDC est caractérisée par un déplacement du médiastin et une montée des structures digestives dans le thorax. Elle peut être gauche (plus fréquente) ou droite, avec parfois une herniation du foie. Une ascite isolée n’est pas un signe spécifique.
21 : Quelle est la méthode échographique permettant d’évaluer la sévérité d’une hernie diaphragmatique congénitale ?
A) Mesure du rapport tête/circonférence abdominale (HC/AC)
B) Calcul du Lung-to-Head Ratio (LHR)
C) Doppler de l’artère pulmonaire
D) IRM fœtale pour évaluer le volume pulmonaire
E) Mesure de la longueur du diaphragme
✅ Réponse(s) correcte(s) :
B) Calcul du Lung-to-Head Ratio (LHR)
D) IRM fœtale pour évaluer le volume pulmonaire
Explication : Le LHR est un paramètre clé en échographie pour évaluer la sévérité de l’HDC. L’IRM fœtale permet une estimation plus précise du volume pulmonaire résiduel.
22 : Quels sont les facteurs échographiques associés à un mauvais pronostic dans l’HDC ?
A) LHR < 1.0
B) Herniation hépatique dans le thorax
C) Présence d’un hydrops fœtal
D) Position du foie sous-diaphragmatique
E) Ascite modérée isolée
✅ Réponse(s) correcte(s) :
A) LHR < 1.0
B) Herniation hépatique dans le thorax
C) Présence d’un hydrops fœtal
Explication : Un LHR < 1.0 indique une hypoplasie pulmonaire sévère, tandis que la herniation hépatique et la présence d’un hydrops sont des facteurs péjoratifs. Une position hépatique normale et une ascite isolée ne sont pas des marqueurs de gravité.
23 : Quelle est la prise en charge prénatale possible d’une HDC sévère ?
A) Surveillance échographique rapprochée
B) Pose d’un shunt pleuro-amniotique
C) Occlusion trachéale fœtoscopique (FETO)
D) Césarienne obligatoire à la naissance
E) Corticothérapie prénatale pour la maturation pulmonaire
✅ Réponse(s) correcte(s) :
A) Surveillance échographique rapprochée
C) Occlusion trachéale fœtoscopique (FETO)
Explication : La surveillance échographique est essentielle. La technique FETO, qui consiste à obstruer temporairement la trachée pour stimuler la croissance pulmonaire, peut être proposée dans les cas sévères. La césarienne n’est pas systématique, et la corticothérapie n’a pas d’indication spécifique dans l’HDC.
24 : Que représente cette série d’images en coupes axiales fœtales ?
A) Une séquence d’imagerie de l’abdomen fœtal
B) Une évolution progressive d’une hernie diaphragmatique congénitale (HDC)
C) Une classification des degrés de sévérité de l’HDC
D) Une comparaison entre une IRM fœtale et une échographie standard
E) Une analyse Doppler des flux sanguins pulmonaires
✅ Réponse(s) correcte(s) :
B) Une évolution progressive d’une hernie diaphragmatique congénitale (HDC)
C) Une classification des degrés de sévérité de l’HDC
Explication : Cette figure illustre différents stades ou degrés d’engagement des organes abdominaux dans le thorax fœtal, caractéristiques d’une HDC.
25 : Quelles structures sont mises en évidence par les couleurs sur ces images ?
A) Le foie en position intra-thoracique
B) Les poumons fœtaux
C) L’intestin hernié
D) Le diaphragme en position normale
E) Le liquide amniotique
✅ Réponse(s) correcte(s) :
A) Le foie en position intra-thoracique
C) L’intestin hernié
Explication : La coloration met en évidence les organes abdominaux déplacés dans le thorax, notamment le foie (en rouge) et l’intestin (en blanc), qui sont des marqueurs de sévérité de l’HDC.
26 : Quels critères permettent d’évaluer la sévérité de l’HDC ?
A) Le volume pulmonaire résiduel
B) La position du foie (intra-thoracique ou non)
C) Le Lung-to-Head Ratio (LHR)
D) L’épaisseur du diaphragme
E) La présence d’un hydramnios
✅ Réponse(s) correcte(s) :
A) Le volume pulmonaire résiduel
B) La position du foie (intra-thoracique ou non)
C) Le Lung-to-Head Ratio (LHR)
Explication : La sévérité de l’HDC est déterminée par le volume pulmonaire restant, la herniation hépatique et le LHR, qui prédit le risque d’hypoplasie pulmonaire.
27 : Quelle est la valeur pronostique d’une herniation hépatique dans l’HDC ?
A) Elle est associée à une hypoplasie pulmonaire plus sévère
B) Elle n’a pas d’impact sur le pronostic
C) Elle est associée à un meilleur taux de survie néonatale
D) Elle constitue une indication possible pour une occlusion trachéale fœtoscopique (FETO)
E) Elle entraîne une insuffisance hépatique fœtale
✅ Réponse(s) correcte(s) :
A) Elle est associée à une hypoplasie pulmonaire plus sévère
D) Elle constitue une indication possible pour une occlusion trachéale fœtoscopique (FETO)
Explication : La herniation hépatique est un facteur de mauvais pronostic, car elle réduit le volume pulmonaire fonctionnel. Dans certains cas, une intervention FETO peut être envisagée pour améliorer le développement pulmonaire in utero.
28 : Quelle est (sont) l’(les)anomalie(s) principale(s) visible(s) sur ces images échographiques ?
A) Profil facial normal
B) Hypertélorisme
C) Proéminence frontale
D) Hypoplasie de la mandibule
E) Macroglossie
✅ Réponse(s) correcte(s) :
B) Hypertélorisme
C) Proéminence frontale
D) Hypoplasie de la mandibule
Explication : Le syndrome de Pallister-Killian est caractérisé par des dysmorphies cranio-faciales, visibles ici en échographie 2D et 3D. On observe un hypertélorisme, une proéminence du front et une hypoplasie mandibulaire.
29 : Quels signes échographiques peuvent être associés au syndrome de Pallister-Killian ?
A) Polydactylie
B) Hydrops fœtal
C) Anomalies cérébrales (ventriculomégalie)
D) Anomalies diaphragmatique
E) Fentes palatines
✅ Réponse(s) correcte(s) :
B) Hydrops fœtal
C) Anomalies cérébrales (ventriculomégalie)
D) Anomalies diaphragmatique
E) Fentes palatines
Explication : Le syndrome de Pallister-Killian peut être associé à un hydrops fœtal, des malformations cérébrales, des hernies diaphragmatiques et des anomalies faciales comme les fentes palatines. La polydactylie n’est pas typique de ce syndrome.
30 : Quelle est la cause génétique du syndrome de Pallister-Killian ?
A) Trisomie 21 libre
B) Microdélétion 22q11
C) Tetrasomie en mosaïque du chromosome 12p
D) Duplication du chromosome X
E) Mutation du gène FGFR2
✅ Réponse(s) correcte(s) :
C) Tetrasomie en mosaïque du chromosome 12p
Explication : Le syndrome de Pallister-Killian est causé par une tetrasomie en mosaïque du chromosome 12p, détectable par FISH ou CGH-array, mais souvent absente en caryotype standard sur lymphocytes.
31 : Quel est l’apport de l’échographie 3D dans l’évaluation du syndrome de Pallister-Killian ?
✅ Réponse(s) correcte(s) :
Explication : L’échographie 3D est particulièrement utile pour visualiser les dysmorphies faciales, facilitant ainsi le diagnostic prénatal et le conseil génétique. Elle ne remplace pas l’IRM, qui est essentielle pour l’évaluation cérébrale.
32 : Quels signes échographiques permettent de suspecter une HDC ?
✅ Réponse(s) correcte(s) :
Explication : L’HDC entraîne un déplacement du cœur, une herniation de l’estomac et/ou d’anses intestinales dans le thorax, et une hypoplasie pulmonaire. L’épanchement pleural et l’ascite ne sont pas spécifiques.
33 : Quelle est la méthode utilisée pour évaluer la sévérité d’une HDC ?
✅ Réponse(s) correcte(s) :
Explication : Le LHR permet d’évaluer la capacité pulmonaire résiduelle. L’IRM fœtale permet une analyse plus précise du volume pulmonaire total. Le Doppler des artères pulmonaires peut être complémentaire, mais n’est pas un critère principal.
QCM 34 : Quels sont les facteurs échographiques de mauvais pronostic en cas d’HDC ?
✅ Réponse(s) correcte(s) :
Explication : Une herniation hépatique, un LHR bas, et un hydrops sont des marqueurs de mauvais pronostic car ils indiquent une hypoplasie pulmonaire sévère et un risque de détresse respiratoire néonatale.
QCM 35 : Quelle est la prise en charge prénatale recommandée pour une HDC sévère ?
✅ Réponse(s) correcte(s) :
Explication : La surveillance échographique est essentielle. Pour les formes sévères (LHR < 1.0, hernie hépatique), une intervention FETO peut être indiquée pour améliorer la croissance pulmonaire. La césarienne n’est pas systématique, et la corticothérapie n’a pas de preuve d’efficacité spécifique pour l’HDC.
36 : Quel(s) élément(s) de cette image évoque(nt) un hydrothorax bilatéral ?
✅ Réponses exactes : A et B
➡ Explication : L’hydrothorax se manifeste par un épanchement pleural anéchogène, ce qui est visible sur l’image. Si l’épanchement est important, il peut provoquer un déplacement du cœur vers le centre ou le côté opposé.
37 : Quelle(s) pathologie(s) peut/peuvent être associée(s) à un hydrothorax fœtal ?
✅ Réponses exactes : A, B et D
➡ Explication :
38 : Quel(s) impact(s) peut avoir un hydrothorax bilatéral sur le développement fœtal ?
✅ Réponses exactes : A, B, C et E
➡ Explication :
39 : Quel(s) traitement(s) peut/peuvent être envisagé(s) en cas d’hydrothorax bilatéral symptomatique ?
✅ Réponses exactes : A, B et D
➡ Explication :
40 : Quel(s) élément(s) de cette image évoque(nt) un hydrothorax unilatéral ?
✅ Réponses exactes : A et B
➡ Explication : L’hydrothorax unilatéral est caractérisé par un épanchement pleural anéchogène, visible sur cette coupe axiale. Si l’épanchement est important, il peut provoquer une déviation du cœur vers le côté opposé. La présence de cloisons épaisses est atypique et peut suggérer une infection ou un épanchement organisé. Une hyperéchogénicité homogène du parenchyme pulmonaire n’est pas un signe caractéristique de l’hydrothorax. L’identification d’un arc vasculaire anormal pourrait évoquer une séquestration pulmonaire, ce qui n’est pas le cas ici.
41 : Parmi les diagnostics différentiels de l’hydrothorax fœtal unilatéral, lequel (lesquels) peut (peuvent) être envisagé(s) ?
✅ Réponses exactes : A, B, C et D
➡ Explication :
42 : Quelle(s) évolution(s) possible(s) peut/peuvent être observée(s) en cas d’hydrothorax unilatéral ?
✅ Réponses exactes : A, B, C et D
➡ Explication :
43 : Dans quelle(s) situation(s) un shunt pleuro-amniotique est-il indiqué pour traiter un hydrothorax unilatéral ?
✅ Réponses exactes : A et B
➡ Explication :
44 : Quel(s) élément(s) doit/doivent être surveillé(s) chez un nouveau-né ayant eu un hydrothorax fœtal ?
✅ Réponses exactes : A, B, C et D
➡ Explication :
45 : Diagnostic échographique de l’anomalie observée. Que met en évidence cette image échographique ?
A. Une masse pulmonaire hyperéchogène
B. Une structure kystique macrokystique
C. Une déviation du diaphragme
D. Un épanchement pleural
E. Une vascularisation systémique anormale
✅ Réponses exactes : A, B et C
➡ Explication :
46 : Quelle(s) complication(s) peut/peuvent survenir en cas de MAKP volumineuse ?
A. Hypoplasie pulmonaire
B. Hydrops fœtal
C. Insuffisance cardiaque fœtale
D. Régression spontanée au troisième trimestre
E. Compression de la trachée entraînant une obstruction complète des voies aériennes
✅ Réponses exactes : A, B, C et D
➡ Explication :
47 : Quelle(s) approche(s) thérapeutique(s) peut/peuvent être envisagée(s) dans la prise en charge d’une MAKP volumineuse avec retentissement fœtal ?
A. Surveillance échographique rapprochée
B. Ponction ou drainage in utero des kystes volumineux
C. Administration maternelle de corticoïdes en cas de risque d’accouchement prématuré
D. Exérèse chirurgicale postnatale en cas de persistance symptomatique
E. Embolisation des vaisseaux irriguant la masse
✅ Réponses exactes : A, B, C et D
➡ Explication :
48 : Que montre cette image échographique ?
✅ Réponses exactes : A et D
➡ Explication :
49 : Quelle(s) complication(s) peut/peuvent survenir en cas de MAKP microkystique volumineuse ?
✅ Réponses exactes : A, B, C et D
➡ Explication :
50 : Dans quel(s) cas un drainage in utero peut-il être indiqué pour cette pathologie ?
✅ Réponses exactes : B et C
➡ Explication :
51 : Quelle(s) prise(s) en charge est(sont) recommandée(s) après la naissance pour un nouveau-né ayant eu une MAKP microkystique avec hydrops ?
✅ Réponses exactes : A, B et C
➡ Explication :
52 : Que montre cette image échographique ?
✅ Réponses exactes : A
➡ Explication :
53 : Caractéristiques échographiques de la séquestration pulmonaire Quelles sont les caractéristiques échographiques typiques d’une séquestration pulmonaire ?
✅ Réponses exactes : A, B et D
➡ Explication :
54 : Quelle(s) complication(s) peut/peuvent survenir en cas de séquestration pulmonaire fœtale ?
✅ Réponses exactes : A, B et C
➡ Explication :
55 : Quelle(s) approche(s) thérapeutique(s) peut/peuvent être envisagée(s) en cas de séquestration pulmonaire prénatale ?
✅ Réponses exactes : A, C et D
➡ Explication :
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QUESTIONS À RÉPONSES COURTES
✅ Réponse :
La coupe axiale est fondamentale pour l’analyse du thorax fœtal. Elle permet d’identifier les deux poumons, qui doivent être symétriques et homogènes, ainsi que le cœur, dont l’apex doit normalement être dirigé vers la gauche. Le diaphragme est visible comme une ligne hyperéchogène séparant le thorax de l’abdomen. La trachée peut être identifiée sous forme d’une structure anéchogène médiane. En cas de hernie diaphragmatique congénitale, on peut observer un déplacement du cœur et la présence d’organes abdominaux dans le thorax, ce qui aide à poser le diagnostic.
✅ Réponse :
L’échogénicité pulmonaire varie au cours du développement fœtal. Au premier trimestre, les poumons sont hypoéchogènes, proches de l’échogénicité du liquide amniotique. Au deuxième trimestre, leur échogénicité augmente progressivement en raison de la croissance des bronchioles terminales et du développement du tissu conjonctif. Au troisième trimestre, les poumons deviennent plus hyperéchogènes par rapport au foie, traduisant une meilleure différenciation alvéolaire. Une échogénicité anormalement élevée ou asymétrique peut suggérer une anomalie pulmonaire, comme une maladie adénomatoïde kystique pulmonaire (MAKP).
✅ Réponse :
Plusieurs signes échographiques permettent de diagnostiquer une hernie diaphragmatique congénitale (HDC). Le plus évocateur est le déplacement du cœur vers le côté opposé à la hernie. On peut également observer la présence d’organes abdominaux dans le thorax, notamment l’estomac (HDC gauche) ou le foie (HDC droite). L’absence de continuité du diaphragme est un autre signe clé. De plus, un hydramnios peut être présent en raison de la compression de l’œsophage empêchant la déglutition du liquide amniotique.
✅ Réponse :
Le LHR (Lung-to-Head Ratio) est un paramètre échographique utilisé pour estimer la sévérité de l’hypoplasie pulmonaire, notamment en cas de hernie diaphragmatique. Il se calcule en divisant la surface pulmonaire controlatérale (le poumon non affecté par la hernie) par le périmètre céphalique. Un LHR > 45% est associé à un bon pronostic, tandis qu’un LHR < 25% indique un risque élevé d’hypoplasie pulmonaire sévère et de complications postnatales. Ce paramètre est essentiel pour orienter la prise en charge et décider d’une éventuelle intervention prénatale comme l’occlusion trachéale fœtoscopique (FETO).
✅ Réponse :
La séquestration pulmonaire se manifeste en échographie comme une masse pulmonaire hyperéchogène, généralement située dans le lobe inférieur du poumon gauche. Pour confirmer le diagnostic, le Doppler couleur est utilisé afin de détecter la présence d’un vaisseau artériel systémique anormal issu de l’aorte thoracique ou abdominale. Contrairement à une maladie adénomatoïde kystique pulmonaire (MAKP), la séquestration pulmonaire ne contient pas de kystes visibles.
✅ Réponse :
Le chylothorax fœtal se caractérise par un épanchement pleural anéchogène, souvent bilatéral. Il peut provoquer une compression pulmonaire, entraînant une hypoplasie pulmonaire si l’épanchement est massif et persistant. Dans certains cas, il est associé à un hydrops fœtal, marqué par la présence d’un épanchement péricardique, d’une ascite et d’un œdème cutané.
✅ Réponse :
L’échographie permet de quantifier l’épanchement pleural, d’évaluer son impact sur la fonction pulmonaire et cardiaque, et de guider d’éventuelles interventions prénatales. En cas d’épanchement volumineux, une ponction pleurale fœtale (thoracocentèse) peut être réalisée sous guidage échographique. Si l’épanchement récidive, la pose d’un shunt pleuro-amniotique peut être envisagée pour améliorer le pronostic respiratoire néonatal.
✅ Réponse :
La MAKP se présente sous forme d’une masse hyperéchogène contenant des kystes de tailles variables, alors que la séquestration pulmonaire est une masse homogène sans kystes. Le Doppler est indispensable : la séquestration pulmonaire possède une vascularisation systémique anormale, tandis que la MAKP est vascularisée par la circulation pulmonaire normale.
✅ Réponse :
Le mode M permet d’étudier le mouvement du diaphragme, essentiel pour diagnostiquer une paralysie diaphragmatique. Une paralysie diaphragmatique se manifeste par un mouvement paradoxal du diaphragme : il se soulève lors de l’inspiration au lieu de s’abaisser. Cette anomalie peut être associée à une compression nerveuse ou une anomalie congénitale du diaphragme.
✅ Réponse :
Une masse médiastinale peut apparaître en échographie comme une structure hyperéchogène, mixte ou anéchogène, selon sa nature (tératome, kyste bronchogénique, séquestration médiastinale). Elle peut provoquer une déviation du cœur et des gros vaisseaux, un hydramnios (par compression de l’œsophage) et une hypoplasie pulmonaire en cas de compression pulmonaire importante. Le Doppler couleur permet de préciser la vascularisation, aidant à différencier une séquestration médiastinale d’une autre masse.
✅ Réponse :
Une hernie diaphragmatique gauche (HDCG) est plus fréquente et se manifeste par la présence de l’estomac et/ou des anses intestinales dans l’hémithorax gauche, souvent associée à une déviation du cœur vers la droite. Une hernie diaphragmatique droite (HDCD) est plus difficile à diagnostiquer car le foie peut masquer l’anomalie. Elle est suspectée en cas de déviation cardiaque vers la gauche et de visualisation d’une structure hépatique en position thoracique, avec un alignement anormal de la veine ombilicale et du canal d’Arantius.
✅ Réponse :
L’échographie permet d’évaluer l’évolution de l’hydramnios, souvent secondaire à une compression de l’œsophage (comme dans une HDC ou une tumeur médiastinale). Elle aide à surveiller l’augmentation du volume pulmonaire, la déviation des structures médiastinales et les signes d’insuffisance cardiaque fœtale. Un hydramnios sévère peut nécessiter une amnioréduction ou une prise en charge spécifique de la cause sous-jacente.
✅ Réponse :
L’atrésie bronchique se manifeste en échographie par une masse pulmonaire hyperéchogène, secondaire à une rétention de liquide dans le parenchyme pulmonaire distendu. Cette anomalie est souvent unilatérale, sans kystes visibles. On observe fréquemment une déviation du médiastin, pouvant entraîner une compression pulmonaire controlatérale. Le Doppler couleur montre une vascularisation pulmonaire normale, ce qui aide à différencier cette anomalie d’une séquestration pulmonaire.
✅ Réponse :
L’échographie permet d’évaluer la gravité des anomalies thoraciques, ce qui influence la planification de l’accouchement et la prise en charge néonatale. En cas de lésions sévères avec compression pulmonaire et médiastinale, un accouchement en centre de niveau III est recommandé pour assurer une prise en charge néonatale spécialisée (ventilation, chirurgie). Certaines anomalies (HDC sévère, masses médiastinales volumineuses) peuvent justifier une césarienne programmée pour minimiser le stress néonatal et optimiser les soins postnataux immédiats.
ÉTUDES DE CAS FICTIFS
Contexte :
Une patiente de 28 ans, primigeste, est adressée pour une échographie morphologique de routine à 22 SA. L’échographie montre une lésion hyperechogène dans le champ pulmonaire gauche, sans déplacement médiastinal apparent.
Questions :
Réponses :
Contexte :
Une patiente de 32 ans, G3P1, est adressée à 26 SA pour un hydramnios sévère (AFI = 27 cm). L’échographie montre une masse kystique pulmonaire gauche avec déplacement du cœur à droite.
Questions :
Réponses :
Contexte :
Lors d’une échographie de dépistage à 24 SA, une image anéchogène est observée dans le thorax gauche avec disparition de l’estomac intra-abdominal.
Questions :
Réponses :
Contexte :
Une femme de 29 ans, G2P1, est adressée à 30 SA pour la découverte d’un épanchement pleural bilatéral modéré, sans signes d’hydrops.
Questions :
Réponses :
Contexte :
Un fœtus de 26 SA présente une masse hyperéchogène intrathoracique droite sans signe de compression médiastinale ni d’hydrops.
Questions :
Réponses :
Contexte :
Une patiente de 30 ans, G2P1, est adressée à 24 SA pour la découverte d’une masse hyperéchogène pulmonaire droite, mesurant 25 mm, avec une vascularisation systémique détectée au Doppler.
Questions :
Quel est le diagnostic le plus probable ?
Comment différencier cette masse d’une autre malformation pulmonaire ?
Quelle est la prise en charge prénatale recommandée ?
Réponses :
Diagnostic probable :
Séquestration pulmonaire intralobaire, en raison de la vascularisation systémique anormale détectée en Doppler couleur.
Différenciation des autres anomalies pulmonaires :
MAKP : présence de kystes et absence de vascularisation systémique propre.
Emphysème lobaire congénital : hyperinflation pulmonaire mais sans vascularisation systémique anormale.
Prise en charge prénatale :
Suivi échographique mensuel pour surveiller la croissance de la masse et l’apparition d’un éventuel hydrops.
IRM fœtale pour quantifier le volume pulmonaire restant et préciser la structure de la masse.
Discussion en centre de référence pour planifier une éventuelle chirurgie postnatale.
Contexte :
Lors du suivi échographique d’une grossesse à 27 SA, un déplacement progressif du cœur vers la droite est observé. Une masse pulmonaire homogène, hyperéchogène, sans vascularisation anormale est détectée.
Questions :
Quel est le diagnostic le plus probable ?
Quels sont les éléments de gravité à rechercher ?
Quelle est la prise en charge obstétricale recommandée ?
Réponses :
Diagnostic probable :
Maladie adénomatoïde kystique pulmonaire (MAKP) de type III, en raison de l’aspect hyperéchogène homogène.
Éléments de gravité :
Hydrops fœtal (ascite, épanchement pleural, œdème cutané).
Compression du retour veineux systémique entraînant une insuffisance cardiaque fœtale.
Prise en charge obstétricale :
Surveillance échographique toutes les 2 semaines.
Si signes de compression sévère, discussion d’un shunt thoraco-amniotique.
Naissance programmée dans un centre de niveau III avec service de chirurgie néonatale.
Contexte :
Une femme enceinte de 29 ans, G1P0, est référée à 28 SA pour un épanchement pleural droit isolé, modéré, sans autres anomalies détectées.
Questions :
Quel est le diagnostic différentiel ?
Quels examens complémentaires recommandez-vous ?
Quelle est la conduite à tenir ?
Réponses :
Diagnostic différentiel :
Chylothorax congénital (cause la plus fréquente).
Infection congénitale (CMV, parvovirus B19).
Tumeur médiastinale (kyste bronchogénique).
Examens complémentaires :
PCR CMV et parvovirus B19 sur liquide amniotique.
Doppler veineux pour rechercher une anasarque débutante.
Conduite à tenir :
Surveillance échographique toutes les 2 semaines.
Ponction pleurale si augmentation rapide de l’épanchement.
Discussion d’un shunt pleuro-amniotique si récidive ou impact hémodynamique.
Contexte :
Un fœtus de 25 SA est diagnostiqué avec une hernie diaphragmatique gauche et un volume pulmonaire réduit. L’examen morphologique est normal.
Questions :
Quelle est la première étape après confirmation du diagnostic ?
Quels sont les principaux éléments pronostiques à évaluer ?
Quel suivi recommandez-vous ?
Réponses :
Première étape :
Amniocentèse pour rechercher une anomalie chromosomique (trisomie 18, syndrome de Pallister-Killian).
Éléments pronostiques :
LHR : un LHR < 1 est associé à un mauvais pronostic.
Présence du foie dans le thorax (aggrave l’hypoplasie pulmonaire).
Suivi recommandé :
Surveillance échographique toutes les 2 semaines.
IRM fœtale pour préciser le volume pulmonaire total.
Accouchement en centre de chirurgie néonatale, avec discussion d’un FETO (occlusion trachéale fœtoscopique) si nécessaire.
Contexte :
À 30 SA, une échographie morphologique montre une masse kystique anéchogène dans le médiastin, avec déviation trachéale et cardiaque.
Questions :
Quel est le diagnostic le plus probable ?
Quels examens permettent de préciser ce diagnostic ?
Quelle est la prise en charge prénatale et postnatale ?
Réponses :
Diagnostic probable :
Kyste bronchogénique médiastinal.
Examens complémentaires :
IRM fœtale pour préciser la localisation et les rapports avec la trachée.
Échographie Doppler pour exclure une séquestration pulmonaire associée.
Prise en charge prénatale et postnatale :
Surveillance échographique toutes les 3 semaines pour évaluer la compression.
Naissance en centre spécialisé avec évaluation néonatale immédiate.
Résection chirurgicale postnatale si symptômes respiratoires ou compression des voies aériennes.
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Fiche-Synthèse
2 Malformations Pulmonaires Congénitales (MPC) :
Idées/Faits Importants
Bibliographie
Cet article traite du chylothorax congénital, un épanchement pleural fœtal pouvant être idiopathique ou secondaire à une pathologie sous-jacente. L’auteur analyse les différentes stratégies diagnostiques et thérapeutiques disponibles en prénatal pour optimiser la prise en charge et améliorer le pronostic néonatal.
L’hydrothorax fœtal peut être primitif ou secondaire et a une incidence estimée entre 1/10 000 et 1/15 000 grossesses. Le diagnostic repose principalement sur l’échographie, qui met en évidence un épanchement pleural uni ou bilatéral, parfois associé à un hydramnios et une compression pulmonaire. Le chylothorax est confirmé par analyse du liquide pleural après ponction, en identifiant un taux de triglycérides > 1,1 mmol/L et une prédominance de lymphocytes (>80 %).
Stratégies de prise en charge :
Approche conservatrice :
Indiquée pour les épanchements modérés sans signes de compression sévère.
Taux de survie rapportés entre 73 et 100 %.
Ponction pleurale :
Peut être réalisée à visée diagnostique et thérapeutique.
Utilisée pour soulager la compression thoracique et évaluer la capacité pulmonaire.
Nécessite parfois des ponctions itératives, avec un risque d’anasarque et d’hypoprotéinémie.
Shunt pleuro-amniotique :
Drainage permanent via un cathéter pigtail sous guidage échographique.
Permet une meilleure expansion pulmonaire et réduit la récidive de l’épanchement.
Taux de survie postnatale variant entre 50 et 90 %, dépendant de la présence d’un hydrops.
Pleurodèse intra-utérine :
Intervention rare en raison du manque de recul sur son efficacité en médecine fœtale.
Peu d’études cliniques validant cette technique pour le traitement du chylothorax prénatal.
Pronostic et recommandations :
Le pronostic dépend principalement de l’évolution de l’épanchement et de la présence ou non d’un hydrops. Une prise en charge précoce par shunt pleuro-amniotique est recommandée dans les formes sévères pour éviter une hypoplasie pulmonaire et améliorer l’adaptation respiratoire néonatale. L’article conclut que la surveillance échographique rapprochée et la gestion multidisciplinaire sont essentielles pour optimiser la survie des nouveau-nés atteints de chylothorax congénital
La hernie diaphragmatique congénitale (HDC) est une malformation sévère associée à une hypoplasie pulmonaire et une hypertension artérielle pulmonaire. Cet article explore les avancées récentes en imagerie prénatale, les facteurs pronostiques et les perspectives thérapeutiques in utero pour améliorer les chances de survie néonatale.
1. Dépistage et imagerie prénatale
60 % des HDC sont détectées par échographie dès le 2ᵉ trimestre.
Le diagnostic repose sur l’identification d’une déviation cardiaque, d’une position anormale de l’estomac et/ou d’une hernie hépatique.
L’IRM fœtale est un complément essentiel à l’échographie pour quantifier le volume pulmonaire et évaluer la gravité de l’atteinte.
Une évaluation génétique est recommandée, car 40 % des cas sont associés à des anomalies chromosomiques ou syndromiques.
2. Facteurs pronostiques et classification de la sévérité
Lung-to-Head Ratio (LHR) : indicateur clé du développement pulmonaire.
LHR < 25 % → mauvais pronostic.
LHR > 45 % → meilleur taux de survie.
Position du foie : un foie intrathoracique est un facteur aggravant, réduisant la probabilité de survie.
Présence d’hypertension pulmonaire persistante (HPPN) : prédiction encore limitée malgré les progrès en imagerie Doppler.
3. Approches thérapeutiques prénatales et gestion périnatale
Occlusion trachéale fœtoscopique (FETO) : intervention visant à stimuler la croissance pulmonaire en bloquant l’évacuation du liquide pulmonaire.
Classification des fœtus candidats à une intervention in utero basée sur les données échographiques et IRM.
Planification de l’accouchement dans un centre tertiaire spécialisé pour maximiser les chances de survie postnatale.
4. Perspectives et axes de recherche
L’amélioration des algorithmes de prédiction de la sévérité reste une priorité.
Des thérapies alternatives, comme le sildénafil ou les traitements ciblant l’hypertension pulmonaire néonatale, sont à l’étude.
Conclusion
Grâce aux avancées en imagerie et en thérapie prénatale, la prise en charge des fœtus atteints de HDC a considérablement évolué. L’identification précoce des facteurs de risque et l’optimisation des stratégies thérapeutiques permettent d’améliorer les perspectives de survie et de réduire la morbidité chez les nouveau-nés.
Ce chapitre est dédié à l’évaluation échographique des pathologies thoraciques fœtales et couvre des conditions comme :
L’auteur décrit les critères échographiques essentiels permettant de différencier ces pathologies et insiste sur la nécessité d’un suivi échographique rapproché, notamment entre 28 et 30 SA, période où les lésions peuvent évoluer. Un tableau récapitulatif des anomalies thoraciques est inclus, avec leur impact sur la croissance pulmonaire et les effets de compression médiastinale.
L’importance du Doppler couleur et de l’IRM pour les cas complexes est également soulignée. L’ouvrage recommande une approche multidisciplinaire pour la prise en charge des grossesses compliquées par des malformations thoraciques.
Le syndrome de Pallister-Killian (SPK) est une anomalie chromosomique rare due à une tétrasomie 12p en mosaïque, souvent associée à un phénotype polymalformatif. Son diagnostic prénatal est complexe, car les signes échographiques sont variés et parfois peu spécifiques. Cette étude multicentrique rétrospective vise à comparer les données échographiques prénatales et fœtopathologiques de six cas confirmés par analyse cytogénétique.
Méthodes
Recueil des cas par un appel à collaboration auprès des membres de la Société de Fœtopathologie Française (SOFFOET).
Analyse des données échographiques prénatales, complétée par une autopsie fœtale après interruption médicale de grossesse.
Revue de la littérature pour comparer les anomalies morphologiques décrites dans le SPK.
Résultats
Hernie diaphragmatique présente dans un seul des six cas, bien que souvent associée au SPK.
Dysmorphie cranio-faciale (5 cas/6) : hyperplasie frontale, philtrum long, hypertélorisme.
Micromélie et anomalies des membres (3 cas/6) : fémur court, brachydactylie.
Absence de retard de croissance intra-utérin, avec même une tendance à la macrosomie (+2,67 DS selon certaines études).
Épanchement pleural et malformations cardiaques détectés dans certains cas.
Discussion et perspectives
L’étude confirme que l’échographie prénatale ne permet pas toujours un diagnostic définitif du SPK. L’absence systématique de hernie diaphragmatique dans cette série remet en question la perception de cette anomalie comme un marqueur constant du SPK. Les auteurs soulignent l’importance d’associer l’échographie 3D et le caryotype moléculaire (CGH array) pour affiner le diagnostic.
Conclusion
Certaines associations malformatives (dysmorphie faciale, micromélie, absence de retard de croissance) doivent éveiller la suspicion d’un SPK même en l’absence de hernie diaphragmatique. L’article recommande un recours systématique au caryotype moléculaire pour poser un diagnostic fiable et éviter les faux négatifs liés au mosaïcisme faible
Cet article passe en revue les avancées récentes dans le diagnostic prénatal, l’imagerie et la gestion de la hernie diaphragmatique congénitale (HDC), une anomalie caractérisée par un défaut de fermeture du diaphragme, entraînant la migration des organes abdominaux dans la cavité thoracique et perturbant le développement pulmonaire.
1. Diagnostic prénatal et imagerie
L’HDC est détectée chez 60 à 70 % des fœtus lors du dépistage échographique du 2ᵉ trimestre.
L’échographie montre une déviation cardiaque, une hernie du foie et un volume pulmonaire réduit.
L’IRM prénatale est utilisée pour affiner l’évaluation du volume pulmonaire total et de la position du foie.
Des tests génétiques avancés permettent d’identifier des cas syndromiques d’HDC, représentant jusqu’à 40 % des diagnostics.
2. Facteurs pronostiques et classification de la sévérité
L’estimation du Lung-to-Head Ratio (LHR) permet de prédire le risque d’hypoplasie pulmonaire :
LHR > 45 % : bon pronostic
LHR < 25 % : risque de complications sévères
La position du foie et de l’estomac sont également des marqueurs de sévérité, bien que leur valeur prédictive soit encore débattue.
L’hypertension pulmonaire persistante (HPPN) demeure le principal facteur influençant la survie néonatale, mais sa prédiction en prénatal reste un défi.
3. Approches thérapeutiques prénatales
L’occlusion trachéale fœtoscopique (FETO) est une procédure expérimentale qui vise à stimuler la croissance pulmonaire en bloquant l’évacuation du liquide pulmonaire.
Le FETO est actuellement évalué dans le cadre de l’essai clinique TOTAL, une étude randomisée internationale.
D’autres approches en cours d’évaluation incluent l’administration maternelle de sildénafil, un vasodilatateur visant à réduire l’hypertension pulmonaire néonatale.
4. Gestion périnatale et postnatale
L’accouchement doit être planifié dans un centre tertiaire spécialisé, avec une prise en charge néonatale standardisée.
Les survivants nécessitent un suivi à long terme, car des complications telles que le reflux gastro-œsophagien, des troubles de l’alimentation et un retard de croissance sont fréquents.
Conclusion
L’amélioration du diagnostic prénatal et des techniques d’imagerie a permis une meilleure individualisation du pronostic des fœtus atteints d’HDC. Bien que des avancées majeures aient été faites avec des stratégies comme le FETO, des recherches sont encore nécessaires pour améliorer la prédiction de l’hypertension pulmonaire néonatale et développer de nouvelles options thérapeutiques
Cet article fournit une approche méthodique pour la réalisation de l’échographie diagnostique d’une hernie diaphragmatique congénitale (HDC). L’HDC est une anomalie congénitale sévère, caractérisée par le passage d’organes abdominaux dans la cavité thoracique, induisant une hypoplasie pulmonaire et une hypertension artérielle pulmonaire. L’article détaille les signes échographiques essentiels, les outils de pronostic et les recommandations de prise en charge.
1. Diagnostic échographique et signes d’alerte
Visualisation inhabituelle de l’estomac dans le thorax, particulièrement en cas de HDC gauche.
Déviation du cœur vers le côté opposé avec compression des cavités cardiaques.
Présence du foie dans le thorax, particulièrement dans les hernies droites, rendant leur diagnostic plus difficile.
Absence ou image anormale de la coupole diaphragmatique en coupe parasagittale.
2. Évaluation des malformations associées
La HDC est associée à des anomalies génétiques et morphologiques dans 35 % des cas.
Une échocardiographie fœtale est indispensable en raison du risque élevé de malformations cardiaques (défauts septaux, anomalies conotroncales).
Amniocentèse et analyse chromosomique recommandées, notamment pour exclure la trisomie 18 et le syndrome de Pallister-Killian.
3. Facteurs pronostiques et outils d’évaluation
Lung-to-Head Ratio (LHR) : estimation du degré d’hypoplasie pulmonaire. Un LHR inférieur à 0,6 est associé à un très mauvais pronostic.
Position du foie : un foie intrathoracique est un facteur de sévérité.
IRM fœtale : utilisée pour évaluer le volume pulmonaire total et améliorer la prédiction de la survie néonatale.
4. Options thérapeutiques prénatales et prise en charge périnatale
Thérapie fœtale par occlusion trachéale intra-utérine (FETO), réalisée entre 28 et 30 SA, pour stimuler la croissance pulmonaire en cas de pronostic défavorable.
Accouchement en centre de référence (niveau III) avec service de réanimation et chirurgie néonatale.
Conclusion
L’échographie est un outil central pour le diagnostic et l’évaluation pronostique de la HDC. L’article met en avant la nécessité d’un protocole standardisé pour évaluer la sévérité de l’atteinte pulmonaire et les malformations associées afin d’optimiser la prise en charge périnatale et améliorer les chances de survie néonatale
Le tératome médiastinal fœtal est une tumeur rare mais potentiellement mortelle, pouvant être confondue avec d’autres lésions kystiques pulmonaires congénitales en échographie prénatale. Cette étude de cas décrit un tératome médiastinal immature associé à un hydrops fœtal sévère, initialement mal diagnostiqué comme une malformation kystique adénomatoïde pulmonaire (CCAM) en raison de sa structure mixte.
Conclusion
Le tératome médiastinal fœtal est une pathologie rare et difficile à diagnostiquer en prénatal. Cet article met en évidence l’importance d’un diagnostic différentiel précis via une échographie de haute résolution et une évaluation Doppler, pour éviter les erreurs d’interprétation et mieux anticiper la prise en charge postnatale.
Les malformations pulmonaires congénitales (MPC) sont généralement détectées lors des échographies prénatales. Si la plupart des nouveau-nés atteints sont asymptomatiques à la naissance, certains développent une détresse respiratoire sévère, nécessitant une prise en charge immédiate, incluant l’assistance ventilatoire et la chirurgie néonatale. Cependant, les facteurs prédictifs de détresse respiratoire néonatale restent mal définis. Cette étude vise à identifier les marqueurs échographiques prénataux pouvant prédire ces complications respiratoires postnatales.
Méthodes
Étude basée sur le registre multicentrique RespiRare, collectant des données sur les enfants nés avec des pathologies respiratoires rares en France (2008-2013).
Sélection des cas avec un diagnostic prénatal de lésions pulmonaires hyperechogènes et/ou kystiques.
Analyse de la corrélation entre les paramètres échographiques prénataux et les symptômes respiratoires néonataux.
Résultats
89 enfants inclus, parmi lesquels 22 (25 %) ont présenté des difficultés respiratoires à la naissance.
12 nouveau-nés (13 %) ont souffert d’une détresse respiratoire sévère, nécessitant oxygénothérapie et ventilation assistée.
Plusieurs paramètres prénataux ont été significativement associés au risque de détresse respiratoire :
Déplacement médiastinal (p = 0,0003)
Hydramnios (p = 0,05)
Ascite fœtale (p = 0,0005)
Surface maximale de la malformation prénatale (p = 0,001)
Rapport volume-malformation pulmonaire/volume fœtal (CVR) > 0,84 (p = 0,001)
Conclusions
Les résultats de cette étude montrent que la présence d’un hydramnios, d’une ascite et d’un CVR > 0,84 sont des facteurs de risque majeurs de complications respiratoires à la naissance. Les nouveau-nés atteints doivent être pris en charge dans un centre de soins intensifs néonatals afin d’optimiser leur prise en charge immédiate et réduire la morbidité associée.
Les lésions pulmonaires hyperechogènes fœtales sont fréquemment détectées en échographie prénatale, mais leur étiologie exacte et leur signification clinique restent mal définies. Cette étude vise à évaluer la corrélation entre les diagnostics prénataux et postnataux afin d’améliorer la prise en charge périnatale et le conseil aux parents.
1. Méthodes
Étude rétrospective portant sur 75 cas diagnostiqués entre 2009 et 2018.
L’évaluation prénatale a été réalisée par échographie fœtale et Doppler couleur.
L’analyse postnatale repose sur la tomodensitométrie (CT-scan) et, dans certains cas, l’examen histologique après résection chirurgicale.
2. Résultats principaux
Trois diagnostics prénataux les plus fréquents :
Séquestration bronchopulmonaire (BPS) : 24 cas (32 %)
Malformations pulmonaires kystiques congénitales (PCM) : 19 cas (25 %)
Emphysème lobaire congénital (CLE) : 15 cas (20 %)
Une déviation médiastinale était présente chez 18 fœtus (24 %).
Taux de concordance diagnostique prénatal-postnatal :
Détection de l’artère systémique d’alimentation (caractéristique du BPS) : 90 % de précision.
Détection d’une composante kystique : 76,5 % de précision.
16 nouveau-nés avec une simple déviation médiastinale isolée étaient asymptomatiques à la naissance.
7 nouveau-nés ont développé une détresse respiratoire non anticipée lors du diagnostic prénatal.
3. Discussion et implications cliniques
Les lésions pulmonaires hyperechogènes sont une entité hétérogène et peuvent correspondre à plusieurs malformations pulmonaires congénitales.
Si la détection d’une artère systémique permet de confirmer un BPS avec une forte fiabilité, la prédiction des lésions kystiques reste plus imprécise.
L’évolution des lésions après la naissance est variable, et certaines anomalies considérées comme graves en prénatal se révèlent bénignes postnatales.
4. Conclusion
L’étude met en évidence que, malgré les progrès de l’imagerie prénatale, la prédiction précise des lésions pulmonaires fœtales reste un défi. Si certaines anomalies, comme le BPS, peuvent être bien identifiées, d’autres restent difficiles à classifier avant la naissance. Une évaluation rigoureuse et un suivi postnatal systématique restent donc essentiels pour optimiser la prise en charge des nouveau-nés atteints.
Les malformations pulmonaires congénitales (MPC) sont des anomalies détectées en prénatal par échographie, souvent sous la forme de lésions hyperechogènes ou kystiques. Cependant, l’évolution naturelle de ces lésions et leur impact sur le pronostic fœtal restent mal compris. L’objectif de cette étude est d’analyser les modifications du volume des MPC pendant la grossesse et d’examiner leur corrélation avec les risques de compression fœtale.
1. Méthodes
Étude prospective multicentrique basée sur la cohorte française MALFPULM, recrutant 176 femmes enceintes entre 2015 et 2016.
Suivi échographique rigoureux avec 579 échographies analysées entre le diagnostic et l’accouchement.
Analyse de la corrélation entre le volume des malformations pulmonaires et l’apparition de signes de compression (déplacement médiastinal, hydrops, ascite, polyhydramnios).
2. Résultats principaux
Une diminution significative du ratio de volume des MPC (CVR) avec l’âge gestationnel (p < 0,001).
Différences selon le phénotype échographique :
Les lésions kystiques/mixées présentent une réduction progressive et linéaire du CVR.
Les lésions hyperechogènes montrent d’abord une augmentation du CVR jusqu’à 27 SA, suivie d’une diminution marquée.
Le CVR initial élevé (>0,4 cm²) est un facteur de risque de compression fœtale.
45 % des fœtus présentaient un déplacement médiastinal, et 1,7 % ont développé un hydrops sévère.
3. Discussion et implications cliniques
L’évolution du volume des MPC est phénotype-dépendante, ce qui peut influencer la stratégie de surveillance et de traitement.
Un CVR élevé dès le premier diagnostic échographique augmente le risque de complications intra-utérines, nécessitant une surveillance rapprochée.
Ces résultats suggèrent que le CVR mesuré précocement peut aider à prédire les risques fœtaux et optimiser la prise en charge périnatale.
4. Conclusion
Cette étude met en évidence des différences importantes entre les malformations kystiques et hyperechogènes en termes de croissance et de résolution spontanée. L’utilisation du CVR comme biomarqueur pronostique pourrait permettre d’améliorer la stratification du risque et les recommandations pour la prise en charge des MPC.